Adolphe Muzito, leader de nouvel élan et un des leaders de la plateforme Lamuka a, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, réagi aux propos tenus le dimanche dernier par le président de la république,Félix Tshisekedi,dans l’émission « Internationales », diffusée sur TV5 Monde.
Répondant à une question sur la répression des crimes économiques commis sous son prédécesseur, Félix Tshisekedi avait indiqué qu’il n’a pas le temps de fouiner dans le passé, laissant la responsabilité à la justice de faire son travail.
Pour Adolphe Muzito, cela est une preuve que Félix Tshisekedi « ne veut pas que justice soit faite ».
« Il était des nôtres quand ce combat se menait,voilà qu’aujourd’hui, il change de camp et parle le langage de Monsieur Kabila et du FCC dont il est l’allié aujourd’hui. On comprend qu’il n’est pas du côté du peuple. C’est une marionnette de Kabila, il a changé de discours, il ne veut pas que justice soit faite », a-t-il réagi
Et de poursuivre : « Ce n’est pas à lui qu’on demande de fouiner mais à la justice, voilà qu’il change de langage alors que ces gens ont été tués pour la démocratie, pour les élections ».
L’ancien Premier ministre a également accusé Félix Tshisekedi de vouloir instrumentaliser la justice dans l’affaire du supposé détournement de 15 millions pour protéger son directeur de cabinet, Vital Kamerhe cité dans cette affaire.
« Je ne sais pas où est – ce qu’il est allé trouver cette idée selon laquelle, chez nous, on accepte ça, c’est la coop, c’est comme ça que ça s’appelle en langage congolais […], c’est tout simplement une façon de manipuler, d’influencer la justice dans le sens d’innocenter son camp », a réagi Adolphe Muzito.
Se basant sur les informations en sa possession, le président de la République, avait déclaré, dans l’émission diffusée sur TV5, qu’il ne s’agit pas de détournement mais d’une affaire de rétrocommission.
» Selon mes informations, il s’agit non pas d’un détournement de fonds, mais d’une affaire de rétrocommissions. Nous sommes certains que ce n’est pas de l’argent volé au Trésor », avait expliqué le président congolais, avant de poursuivre : « les rétrocommissions d’une affaire – bien qu’illégales sous d’autres cieux – étaient considérées comme légales au Congo […] donc il y a la moralisation à faire. Après la lutte contre la corruption il y aura aussi le combat pour la moralisation et, c’est cela ‘Le changement de mentalité' », avait-il expliqué.