La journée de mercredi 15 novembre s’annonce très tendue. C’est une journée sous tensions avec des manifestations que prévoient d’organiser des mouvements citoyens. La presse congolaise revient largement sur ce sujet.
Les mouvements citoyens entendent exprimer leur ras-le-bol concernant la prolongation du mandat du président Kabila expiré le 16 décembre 2016, mais aussi afficher leur désapprobation du calendrier électoral publié dernièrement par la CENI, révèle Le Potentiel.
Des mouvements citoyens tels que Lutte pour le changement (LUCHA), Filimbi et Ekoki, se sont déjà exprimés.
La manifestation de ce mercredi 15 novembre a reçu un important soutien du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. «Nous devons faire barrage à ces individus qui deviennent dangereux pour les générations à venir. Le Rassemblement soutient l’appel à la ville morte lancé par les mouvements citoyens», a affirmé Félix Tshisekedi, président du Rassemblement, que cite Le Potentiel.
Le Rassemblement annonce également par la même occasion la tenue d’une autre marche pacifique le 28 novembre prochain afin d’obtenir le départ de Joseph Kabila, renchérit Actualité.cd.
A la suite de ces manifestations populaires, la Monusco appelle à la retenue, écrit Forum des As.
Dans un communiqué paru sous la signature de Maman Sidikou, son chef, la Mission onusienne souligne que dans le contexte actuel de transition politique, il est important que toutes les voix puissent s’exprimer dans le calme et de façon pacifique, ajoute le média.
La MONUSCO rappelle, par ailleurs, que conformément à son mandat, elle se réserve le droit d’observer les événements et de rapporter d’éventuelles violations des droits de l’homme. Aussi, la mission appelle-t-elle au droit de manifester dans le calme et la retenue.
La Prospérité qualifie ce mercredi «d’électrique».
Revenant aussi sur l’exhortation de la MONUSCO, le journal note que la mission «réitère son attachement à l’expression pacifique des opinions». La mission onusienne renseigne que la mise en œuvre intégrale des mesures de confiance prévues dans l’accord du 31 décembre 2016 est nécessaire afin de conduire la République Démocratique du Congo vers des élections libres, transparentes et apaisées.
L’exhortation de la MONUSCO s’adresse aussi aux autorités de la RDC, afin de respecter les libertés fondamentales, relaie Capsud.net. La Mission onusienne qui s’inquiète d’une probable série de violences, a exhorté, mardi 14 novembre 2017, les autorités congolaises au respect des libertés fondamentales, notamment celles de réunion et de manifestation.
Mais pour des raisons d’ordre public et de sécurité, «l’Hôtel de ville peut toujours interdire une manifestation», rappelle L’Avenir.
Si les autres peuvent avoir le droit de manifester, ils doivent aussi reconnaitre à d’autres le droit de prendre des mesures conservatoires afin d’éviter les débordements, argumente le tabloïd, pour qui, nombreux sont les ennemis de la République qui sont jaloux de l’élection de la République démocratique du Congo au conseil des droits de l’homme, au point qu’ils ont juré de ternir son image. Raison pour laquelle ils veulent procéder, par la provocation, en organisant les manifestations de rue. Et ce, pour pousser la police, débordée, à utiliser les armes non létales.
Comme pour appuyer cette logique, le commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise pour la ville de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, a déclaré que la répression sur les manifestations annoncées par les mouvements citoyens pour ce mercredi 15 novembre se fera sans pitié. Des propos à lire sur Actualité.cd, qui titre : «Tout attroupement de plus de 5 personnes sera dispersé et on le fera sans pitié.»