Après son premier test relatif à la présentation du projet de son gouvernement, le Premier ministre Bruno Tshibala vient de réussir le deuxième, celui de convaincre les députés nationaux d’accepter son projet de budget de l’exercice 2017.
Il a fallu 24 heures de vives discussions pour que la représentation nationale, satisfaite dans sa majorité de la réponse du successeur de Samy Badibanga, accepte finalement cette loi des Finances, du reste complètement rejetée par les députés de l’Opposition qui la qualifie d' »irréaliste « .
En ce qui concerne l’importance que le Gouvernement doit accorder à l’agriculture, le chef du Gouvernement qui « partage les préoccupations des élus » rappelle qu’une ligne de crédit est allouée à ce secteur dans le budget 2017. Seulement, a-t-il reconnu, l’Etat seul ne peut tout faire.
« La RDC a actuellement de l’argent destiné aux entrepreneurs privés en vue de financer les activités connexes», révèle le Premier ministre. Il invite les opérateurs économiques à proposer « des projets crédibles et bancables, présentant aussi des garanties de remboursement. Le gouvernement veut voir les parlementaires devenir des agriculteurs, pêcheurs, éleveurs… », lance Bruno Tshibala aux députés nationaux.
Dès cet après-midi, la loi sera renvoyée au Sénat pour une seconde lecture, à en croire le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, qui annonce que cette loi devra prendre la direction du Palais de la Nation avant la fin de la session prévue ce 15 juin, soit dans deux semaines, pour promulgation par le chef de l’État.
L’étape de la Chambre basse franchie, Bruno Tshibala se prépare à affronter l’aile dure du Parlement, la Chambre haute, où les applaudisseurs n’existent pas.