Le gouvernement Tshibala a annoncé le lundi 03juillet 2017 que le premier ministre Bruno Tshibala avait rencontré et discuté avec les responsables de la banque russe VTB d’un éventuel investissement de 1 milliard de dollars destinés à financer des « Projets stratégiques ».
La deuxième banque russe, dont la branche investissement VTB Capital, est très active sur les marchés émergents comme ceux d’Afrique, a répondu le mercredi 05 juillet 2017 en mettant les choses au clair. La banque russe a publié un communiqué dans lequel elle a nié tout engagement de prêt pris vis-à-vis des autorités congolaises. Pire, elle réfute même toute intention de le faire. VTB explique que ses réunions avec les autorités congolaises portaient exclusivement sur des démarches à mener pour réussir de futures levées de fonds et non sur un accord de prêt d’un milliard $.
En réalité, les autorités du géant de l’Afrique centrale avaient évoqué l’émission d’un eurobond de 1 milliard $ l’année dernière, mais au vu de la situation politico-économique, la tentative a été avortée. Beaucoup de spécialistes pensaient que VTB pourrait jouer un rôle dans le cadre de ses emprunts. Mais le communiqué de mercredi, est-on ne peut plus clair.
Le groupe bancaire russe a joué un rôle important dans le cadre des emprunts de 2 milliards de dollars contractés en toute opacité par le Mozambique, plaçant ainsi le pays en situation très délicate. Bien que la Banque ait estimé que cela n’avait rien à avoir avec le cas de la RDC, il est compréhensif que son appétit pour le continent pourrait diminuer.
Etant Premier producteur de cuivre en Afrique, la RDC reste sur une pente périlleuse, marquée par une chute régulière de ses réserves en devises. Les réserves actuelles sont insuffisantes pour couvrir plus de trois semaines d’importations. La monnaie locale, le franc congolais est en perte de vitesse. Le contexte politique est peu propice pour faire appel au FMI et aux bailleurs de fonds qui sont essentiellement occidentaux. L’entêtement de Joseph Kabila à se maintenir au pouvoir est mal vu par la communauté internationale et a accentué la réticence des investisseurs