Le Grand Prix de la Semaine de la Critique du Festival a été décerné à Makala, un documentaire du réalisateur français Emmanuel Gras, qui retrace le périple d’un travailleur congolais jusqu’à la capitale.
Le documentaire « Makala » ou la longue marche vers la ville d’un jeune homme qui vit dans une province reculée de la République démocratique du Congo a remporté le Grand Prix Nespresso décerné par le jury de la semaine de la critique lors du Festival de Cannes.
Ce concours de la section parallèle du Festival de Cannes se consacre à la découverte des jeunes talents de la création cinématographique, en mettant à l’honneur leurs premiers et deuxièmes longs métrages.
Dans ce documentaire melo-dramatique qui relate la « condition humaine version congolaise », on suit Kabwita qui une jeune congolais vit dans un village reculé de la République démocratique du Congo et qui, afin de nourrir sa famille, doit entreprendre un périlleux voyage jusqu’à la ville pour vendre du charbon de bois («makala», en langue locale).
« Je voulais montrer un homme en action, pas quelqu’un dans une situation de pauvreté, mais quelqu’un qui vit sa vie », explique le réalisateur.
« Il y a quelque chose de beau dans l’effort », remarque Emmanuel Gras. On suit le jeune travailleur congolais, peinant à transporter une cargaison trop lourde sur un petit vélo, son seul bien de valeur, et négociant sans relâche, épuisé, une fois arrivé en ville.
Une distance de plus de 200 kilomètres sépare la ville de la région où vit Kabwita. Une région qu’Emmanuel Gras, également chef opérateur, a découvert lors d’un tournage récent. Il en avait retenu les images de personnes marchant au bord des routes, souvent chargées.