ALes deux plateformes Amka et Lucha se sont mobilisés plusieurs fois pour dénoncer des pratiques qui pénalisent les voyageurs. Par exemple au Nord-Kivu le gouverneur dit se renseigner sur cette situation et promet des éclaircissements dans les prochains jours.
C’est d’abord le collectif citoyen Amka qui a protesté contre l’imposition d’une « taxe » de 500 francs congolais par passager qui prend le bateau entre la ville de Goma et celle de Bukavu. L’un de ses militants a même été interpellé par des agents sur le port. « Pendant un temps, après notre action, ils ont mis des affiches pour rappeler que c’était interdit », explique un militant.
Une source au sein de la Direction générale des migrations (DGM) explique que depuis 2014, des consignes ont été régulièrement passées pour mettre un terme à cette pratique et interdire une quarantaine d’autres taxes illégales qui étaient imputées aux usagers ou commerçants par la DGM, mais aussi par d’autres services de l’État. Cependant, pour cette source, les conditions de vie des agents de l’immigration restent trop précaires, avec un salaire d’un peu plus de 100 dollars pour un inspecteur. En imposant cette taxe, un agent peut se faire, en une journée, l’équivalent de son salaire mensuel.
En attendant, on espère que le gouverneur de la province du Nord Kivu va remédier à cette situation le plutôt possible pour permettre à ses habitants de payer lex taxes comme fixés par la loi.