Avec la démocratisation des drones est née la nécessité de développer des technologies destinées à les contrer. Toutefois, le choix de la technologie antidrone à utiliser, dans un segment de marché de plus en plus encombre et ultra compétitif peut s’avérer beaucoup plus difficile qu’il ne le parait.
Mais d’abord qu’entend-on par technologies antidrones et comment fonctionnent-t-elles ?
On appelle technologie antidrone, tout système destine à la détection et/ou à l’interception d’objet volant pilotable à distance. A ce jour selon dronecenter, il existe plus de 235 produits antidrone sur le marché ou en développement actif. Le secteur il faut le noter est très jeune, mais n’est pas moins innovant. En 2015, une étude réalisée par Sandia National Laboratories à identifier 10 compagnies dédiée à la production de technologies antidrones, trois ans plus tard, ce sont plus de 200 systèmes antidrones qui sont présent sur le marché.
Tous ces différents systèmes pour faire face à la menace de drones utilisent une variété de technique et de technologies.
Pour la détection de drones, ils utilisent l’une ou une combinaison de ces 5 différentes technologies :
Les Radars, pour la détection de la signature radar des drones. Capteurs de Fréquences Radio, qui détecte la présence de drones en scannant les ondes connues sur lesquelles les drones opèrent. Electro-Optique (EO) qui se base sur la signature visuelle des drones. Infrarouge (IR) qui détecte la signature thermique des drones. Enfin nous avons la détection acoustique.
Pour l’interception, nous avons : Le brouillage de Fréquences Radio, Le brouillage de signaux GNSS, la prise de control du drone (Spoofing), l’utilisation de Laser pour endommager physiquement le drone en vol et l’amener à s’écraser, le largage de filets pour la capture du drone et l’usage de projectiles. Ces différentes techniques peuvent être utilisées séparément ou de façon combinée.
D’après nos recherches, 5 systèmes antidrones se distinguent par leur fonctionnalité, leur méthode d’interception et spécificités. Certains sont très connus alors que d’autres le sont moins. Cependant, la notoriété est-elle synonyme d’efficience et de sureté ? Nous le saurons dans quelques instants en vous présentant différent types de systèmes antidrones suivants:
1. Le Buggy Antidrone de Raytheon
Raytheon, une entreprise spécialisée principalement dans les domaines des systèmes de défense et d’électronique est peut-être l’une des plus reconnue de cette liste dans le domaine de la défense.
La compagnie a récemment développé un système antidrone et livré, son premier buggy antidrone à l’US Air Force, un peu plus d’un an après le lancement de la technologie. Il s’agit d’un système qui utilise un laser à haute énergie couplé à un système de ciblage adapté du système de ciblage multispectral (MTS) de Raytheon, qui associe des capteurs optiques et infrarouges pour acquérir et suivre des cibles aériennes et diriger le faisceau émis.
Nombreuses caractéristiques du système sont encore inconnues du fait de son usage par l’armée américaine. Autres aspects importants du système est sa mobilité ; en effet le système, dans sa version de base vient avec un véhicule doté d’un moteur de 88 chevaux et peut atteindre jusqu’à 100 km / h.
2. Freshvale’s SAD 360E :
Développé par Freshvale, le SAD-360E est un système de sécurité sophistiqué destiné à la protection des sites contre les drones indésirables les empêchant d’entrer, de survoler ou d’atterrir à l’intérieur d’un périmètre donné. Le système est composé d’un système Radar 3D qui outre la détection de la signature radar, détermine la position, la distance et même l’altitude de l’objet volant. Le SAD-360E dispose également d’un système de suivi optiques et infrarouges a couverture de 360 dégrée. Il est équipé de brouilleur de Fréquences Radio de commande et de Contrôle, mais également de signaux GNSS (GPS/GLONASS/Galileo/BeiDou) et de signaux de Données. Une fois un drone détecte, le SAD brouille ses signaux de communication et de guidage, puis par une méthode de spoofing donne le contrôle du drone intrus a l’Opérateur du système antidrone qui peut soit le faire atterrir sur place, ou le renvoyer d’où il vient. Il a une plage de détection de 3 km minimum, et une plage de perturbation effective de 2.5 km.
3. DroneCatcher :
Développé par Delft Dynamics B.V. une compagnie néerlandaise, le DroneCatcher utilise une approche peu standard dans l’industrie des antidrones. Le système est en fait, un drone muni de lanceur de filets qui sert à capturer d’autres drones qui franchissent un périmètre sous restriction.
Le DroneCatcher est d’après le fabricant idéal pour la protection des aéroports, des prisons, de bases militaires, et de bâtiments parlementaires.
Les caractéristiques du drone – indiqué dans le tableau:
DroneCatcher | |
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Taille diagonale (hélices exclues) | 750mm |
Hauteur | 350mm |
Vitesse | Actuellement up to 20 m/s |
Autonomie | Jusqu’à 30 min. |
Rayon du lanceur de filet | Jusqu’à 20 meters |
Poids | < 6 kg |
4. Sky Fence:
Développé par Skyfence est un système antidrone qui empêche l’accès des drones dans un périmètre en créant un mur virtuel autour du périmètre, qui perturbe leur transmissions radio de commandement et de navigation.
Il peut être configuré horizontalement ou verticalement en fonction des exigences opérationnelles, avec un rayon d’action de 40m au sol sur une altitude de 500m. Pour protéger un périmètre, plusieurs unités de Skyfence doivent être déployée le long du périmètre donné.
5. DroneGun
Comme son nom l’indique, le DroneGun est un système antidrone compacte et léger en forme de fusil conçu pour une utilisation à une main. Il fonctionne en brouillant les ondes RF, les canaux de communication, les signaux de navigation GNSS (GPS, GLONASS, BeiDou, Galileo). Il a un rayon d’action 1km et une autonomie 1h en une seule charge. Le grand absent du DroneGun est clairement le fait que le système ne dispose d’aucun système de détection et de suivi de cible. Il repose donc, sur la reconnaissance visuelle par l’opérateur de toute menaces potentielles.
Conclusion :
Chacun de ses systèmes est en sa manière une réponse a la menace que pause la prolifération des drones et leur possible usage à des fins d’attaques terroristes ou de survole illégale de zone à accès restreint. En fonction des besoins, chacun de ces systèmes peut s’avérer très efficace. Toutefois, le SAD 360E de Freshvale, se montre particulièrement performant et plus désigné pour la protection d’infrastructures et de sites sensibles. Avec sa portée de plus de 3km, sa combinaison de techniques de détection avancée, Le SAD 360E, de nos recherches, reste la meilleure option dans le rapport Cost-Value des antidrones sur le marché. Pas très loin on peut proposer le DroneGun, seul hic il requiert que l’opérateur soit en constante alerte.