DE NOUVELLES MANIFESTATIONS A GOMA SUITE A L’AVANCÉE DU M23

De nouvelles manifestations sont signalées depuis ce lundi dans la ville de Goma (Nord-Kivu). Des barricades sont posées sur plusieurs axes, empêchant ainsi, une fois de plus, la circulation. La quasi-totalité des activités socio-économiques ont été suspendues jusqu’à midi local, a constaté  le reporter d’ACTUALITE.CD.

Boutiques, magasins, marchés et écoles n’ont pas reçu du monde. Ce, suite à l’appel à des « manifestations non stop », lancé par la société civile et autres groupes de pression pour protester contre l’occupation de plusieurs zones par les rebelles du M23 dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi.

« Ce n’est pas normal que le M23 qui était défait depuis 2013, ait pris Bunagana, il a avancé et il est maintenant dans le Masisi et le gouvernement ne fait que alerter, dénoncer mais ce n’est pas ça le rôle du gouvernement. Pourquoi est-ce que la ville de Goma est maintenant menacée jusqu’à ce point ? Quel est notre devoir, nous, en tant que membres de la société civile, mouvements citoyens et autres groupes de pression? Si ce n’est pas celui de préparer la population à la résistance contre cette rébellion? La population est psychologiquement préparée à accueillir ces rebelles parce qu’on comprend que militairement, nous sommes faibles. Nous devons donc préparer la population à la résistance contre ce groupe terroriste du M23. Raison pour laquelle, on s’est dit que si on ne fait rien, dans quelques jours, la ville de Goma va tomber », dit Mumbere Lumumba, activiste du mouvement citoyen lutte pour le changement (LUCHA).

Dans la matinée, certains éléments de la police ont été déployés sur certains axes Nord de la ville pour calmer les manifestants et ainsi libérer les voies bouchées mais sans succès. Plusieurs manifestants dont des enfants se sont, une fois de plus, déversés sur la chaussée et ont bloqué la route.

« La population du Nord-Kivu est déçue de tout ce qui s’est passé à Bujumbura le samedi. Parce qu’il n’y a aucune déclaration qui a condamné directement le Rwanda comme agresseur de la RDC, aucune déclaration qui a condamné Mr Paul Kagame. Voilà pourquoi la population de Goma est révoltée. Il est clair que le complot est grand et que si nous voulons aider notre pays, c’est le peuple qui doit comprendre qu’il doit se libérer. Nous devons montrer à la face du monde que Goma ne peut pas et ne doit pas tomber. Que toutes les agglomérations et toutes les localités occupées  par le M23 doivent être reprises », a pour sa part indiqué Jimmy Nzialy, un des acteurs sociaux ayant appelé à l’organisation de ces manifestations.

Les manifestations ont débuté la semaine dernière à Goma pour demander le départ de la force régionale de l’EAC dont les troupes ne combattent pas sur le terrain alors que leur mandat est offensif, d’après le communiqué de Luanda.

La question était au centre d’un sommet des États de l’Afrique de l’Est samedi dernier à Bujumbura. À l’issue de la réunion, les chefs d’Etats de plusieurs pays d’Afrique centrale et de l’Est ont appelé à un « cessez-le-feu immédiat de toutes les parties » et un retrait de tous les groupes armés, « y compris les étrangers » dans l’est de la RDC.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *